[Résumé SEMAINE 18 : 23/09 - 29/09 – 3280 KMS]
- Canouf
- 30 sept. 2019
- 6 min de lecture
Bordeaux et alentours (100 Km)

Lundi 23 septembre
La semaine débute par une journée studieuse dans la coloc de Dehlia, la copine de Mouf. Ça tombe bien il pleut sur Bordeaux.
On contacte tous les projets que l’on a vu sur la ville en buvant quelques litres de café.
Le soir venu, on se rend chez Darwin pour rencontrer Marion et son copain Arthur.
Darwin c’est un éco-lieu qui s’est monté il y a une petite dizaine d’années dans une ancienne caserne militaire devenue une friche en 2005. L’endroit accueille une épicerie, une brasserie, un bar, un incubateur, un skate park, des terrains de sport, une école alternative et des dizaines d’autres projets et événements.
Pas de chance pour nous, lors de notre passage, c’est un peu ambiance fin de repas de Noël quand tu as abordé les thèmes de Greta, du véganisme et des retraites. C'est calme.
Pas grave, ça nous permet de prendre de nombreuses photos tranquillement et de profiter pleinement d’Arthur et Marion.

Marion, on est en contact avec elle depuis plusieurs mois. Elle a entrepris un tour de France à vélo avec peu ou prou le même projet que celui qu’on réalise actuellement.
En 4 mois elle a bouclé la boucle et a roulé 6 000 Km avec un maximum de 170Km sur une journée. Plutôt solide !
Ca s’appelle Explor’actions et c’est par ici. On passe une super soirée et comme elle vient de rentrer…. elle a énormément de choses à raconter !

Par ailleurs, on a prévu d'aller voir une ferme d’aquaponie non loin de Bordeaux... on se donne rendez-vous plus tard dans la semaine pour aller la voir ensemble. Elle nous offre également un annuaire des initiatives sur la ville qui va nous être bien utile pour la suite !
Mardi 24 septembre
Tout comme la veille, nous travaillons toute la journée avant de retrouver Félix et Maëlys, des amis d’école qui se sont installés à Bordeaux.
Nous sommes dévastés en apprenant qu’Alain Juppé, l’homme à la super pêche et qui ne vieillit jamais, n’est plus maire de la ville.
Toutefois, notre tristesse est compensée par la visite à vélo du centre-ville de nuit et par un repas des plus copieux.
Mercredi 25 septembre
Après deux jours à prospecter pour des projets, on a reçu de nombreuses réponses et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on a un bon alignement des planètes : tous les projets sont dispos aux dates qu’on a proposé et ceux qui ne peuvent pas nous recevoir nous proposent des alternatives sur notre route à venir.
Premier rendez-vous : on se rend chez Color Rare en début d’après-midi à 12Km de Bordeaux – la distance a son importance pour le retour – pour rencontrer Isabelle.

Color Rare c’est une entreprise qui vend des peintures écologiques et naturelles faîte à partir de pigments naturels (terre, pierres, craies, fleurs, racines…).
Pas facile de se faire une place quand 99% du marché est occupé par les peintures chimiques - parfois labellisées "bio"/"naturelles en remplissant un cahier des charges minimes - mais l’entreprise tient depuis des années et travaille avec de nombreux professionnels.

L’accueil qui nous est réservé est vraiment chouette et, lorsqu’on quitte les locaux, on a le petit sourire des jours où l’on sait pourquoi on roule.
Nous goûtons néanmoins à la douche bordelaise pendant 12Km. On vous avait dit que la distance avait de l’importance ! C’est donc trempés que nous rentrons dans notre colocation et que nous nous changeons pour aller passer la soirée avec Nina, une amie de prépa de Thibaut.
Jeudi 26 septembre
On commence à trouver un bon rythme de travail et notre matinée est bien chargée, entre carnets de bords, prise de rendez-vous, recherche de logements pour l’après Bordeaux.
L’après-midi nous rencontrons Lucile, qui est en service civique au REFEDD, le Réseau Français des Etudiants pour le Développement Durable. On discute beaucoup des actions de l’association sur le territoire notamment dans les grandes écoles, les FACs…

Après le rendez-vous, nous retrouvons Jeanne, une amie de Mouf de passage à Bordeaux avec qui nous passons la soirée.
Vendredi 27 septembre
Journée chargée ! Nous nous rendons d’abord dans le quartier des Chartrons, non loin de là où nous habitons.
[POINT CHARTRONS] : les chartrons c’est un peu l’un des nouveaux quartiers en vue de Bordeaux. Pourtant il n’est pas tout jeune !
Déjà Chartrons vient de « Chartreux », un ordre religieux qui a fondé un couvent au XIVème siècle dans l’actuel quartier qui ne faisait pas partie de Bordeaux.
Ensuite, au XVIIème siècle, des négociants de vin étrangers s’installent à cet endroit et exportent le vin dans leurs pays d’origines (Angleterre, Irlande, Flandres).
Ces négociants vont créer une petite aristocratie hors les murs, très fermée, jusqu'en 1970. On y retrouve entre autres la famille Rothschild qui commercialise les vins issus des châteaux Lafite et Mouton,ou encore le russe Alexis Lichine du châtreau Prieuré-Lichine qui confirme l'internationalisation du négoce. C’est cette aristocratie qui sera appelée « les chartrons » par les bordelais « pure souche ».
C’est donc dans le quartier que nous attend Franck, l’inventeur du Crumbler.
Oui le crumbler ! Imaginez que vous êtes boulanger et que vous avez du pain rassis presque tous les jours. Et si, au lieu de jeter votre pain… vous le revalorisiez en quelques chose ? En farine par exemple ? Eh bien c’est l’idée du crumbler : on broie le pain perdu pour en faire de la farine et l’incorporer dans 1/ du nouveau pain, 2/ des petits gâteaux (cookies, muffins…). Génial non ?

Bien que l’on vous fera un topo plus précis sur instagram, voici quelques chiffres pour finir de vous convaincre de la coolitude de cette machine :
-> Les 70 boulangeries équipées en crumbler sont passées à 0% de gaspillage sur le pain ce qui représente 1,5T en moyenne par boulangerie.
-> La machine est amortie en environ une année (des chiffres précis arrivent dans les mois à venir)
Pas mal non ?
Franck étant un peu sous l’eau, nous le quittons après une heure d’interview. Cela nous permet de faire quelques courses car nous rejoignons Marion d’Explor’actions – la même Marion que lundi soir – pour aller visiter une ferme d’aquaponie.
[POINT AQUAPONIE] : Alors ce n’est pas une discipline avec un petit cheval dans une piscine. C’est plutôt une méthode d’agriculture que les mayas utilisaient qui consiste à faire pousser des plantes à partir des minéraux contenus dans des excréments de poissons.
« attends quoi ?! »
Ok on va détailler un peu plus : imaginons un bassin rempli d’eau et de poissons + des plantes sur des planches au-dessus du bassin et dont les racines tombent l’eau.
Le cycle se passe ainsi : on nourrit les poissons -> déjections -> les minéraux contenus dans ces déjetions sont absorbés par la plante -> qui filtre l’eau, se développe et permet aux poissons de vivre -> on nourrit les poissons -> …
Voilà vous savez l’essentiel de l’aquaponie !
Revenons donc avec Marion. Nous roulons 25Km entre bords de la Garonne et petite forêt avec petit pique-nique sous une légère pluie. Nous sommes accueillis en début d’après-midi par Pierre et toute son équipe : un woofer et des stagiaires, tous là depuis plusieurs semaines, soit pour un coup de main, soit pour apprendre dans le but de monter une ferme en aquaponie à Montpellier.
La visite dure trois bonnes heures, tout est intéressant.

L’étau du traquenard se resserre autour de nous lorsqu’ils nous proposent de prendre une petite bière avant de partir.
On se pose donc pour discuter et… on est quand même bien au milieu de tout ce beau monde. Si bien que l’on ne se rend pas compte que l’heure tourne. Nous cédons aux avances « non mais restez dîner avec nous ! Vous dormez ici cette nuit et vous partez tôt demain ».
On finit par accepter l'invitation à dîner – il en aura fallu peu. Mais on ne rentre pas tard hein ! On a un rendez-vous le lendemain matin tôt et Marion doit s’occuper de son lapin malade.

On finit par partir aux alentours de 23h et faisons le chemin retour à Bordeaux à la lumière du vélo de Marion. On se dit au revoir et… à dimanche pour la visite d’une hydrolienne !
Dimanche 29 septembre
Si vous suivez bien, il n’y a pas de samedi dans cette semaine 18. « Ah ben oui pourquoi il n’y a pas de samedi ? ». En fait nous avons passé la journée avec la grand-mère de Mouf à Dax, ce qui n’avait que peu de lien avec le projet.
En revanche le dimanche fut riche en rencontres. On retrouve d’abord Marion – toujours la même – et Félix – celui de mardi soir – qui vient cette fois sans Maëlys – celle de mardi aussi – qui a trouvé bon de faire quelques folies en skateboard la veille.

Si l’on se retrouve c’est pour aller voir une hydrolienne sur la Garonne. Enfin c’est ce que l’on croit. La visite devient rapidement un cours magistral sur le pont de pierre et les marées sur la Garonne. Sur les 2h de visite, nous ne parlons que 20mn de l’hydrolienne. Tristesse intense. Tant pis on aura au moins appris plein de choses et notamment que le « pont de pierres » n’est constitué qu’à 1/3 de pierre, le reste étant du bois et du vide.

On retrouve ensuite Arminé, une amie d’école primaire de Thibaut, avec qui nous déjeunons avant de rentrer à l’appartement et de passer un peu de temps au calme.
En effet, on reprend vite la route vers la Dordogne et ses châteaux. On risque de faire un peu d’histoire la semaine prochaine !

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Sinon on vous passe au crumbler. Farine de lecteur. Voilà.
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