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[Résumé SEMAINE 15 : 02/09 - 08/09 – 2875 KMS]

  • Photo du rédacteur: Canouf
    Canouf
  • 9 sept. 2019
  • 9 min de lecture

Chauvigny du perche - Saint Gourgon - Fondettes - Sepmes - Exireuil - Niort - Surgères (251KM)



Lundi 2 septembre


Nous partons de chez nos amis, une larme à l’œil. Il faut dire qu’on était dans une bulle durant 4 jours, et que la bulle vient d’éclater.


Entre-temps, Mouf dit à Cano : « oh j’ai une idée ». Grave erreur de baisser sa garde de la sorte, Cano se retrouve le guidon fleuri avec les restes du mariage. « C’est pour mettre un peu de baume au cœur ».

Nous pédalons vers Vendôme - où avait lieu le mariage le week-end dernier - et croisons Noëlle, arrêtée sur le bord de la route. On l’aborde car nous pensons qu’elle a crevé ou qu’elle a un problème mécanique. « Ah beh non, je voulais aller faire pipi là ». Ah oui, là Noëlle on ne peut pas faire grand chose pour toi.

NB / règle numéro une : TOUJOURS demander à un vélo arrêté sur le bord de route si ça va. Question de principe qui se perd quand même aujourd’hui. Ça avait par exemple bien servi au Britannique rencontré sur les bords de Loire.

Bref pour revenir à Noëlle, elle a la cinquantaine et est partie seule à vélo pour faire le tour de ses amis français. Nous restons discuter une bonne demi-heure avec elle, décalant ainsi son moment d’aisance.


La route se poursuit dans la Beauce que nous allons prochainement quitter. On se pose rapidement après le long d’une haie – oui ça existe dans la Beauce ! – pour passer quelques coups de fil et installer notre campement.



Mardi 3 septembre


Le réveil est matinal – voire très matinal pour Thibaut qui se fait mettre en position « retraite de Russie 1813 » par le vent – et nous partons pour rencontrer un viticulteur non loin de Tours.

La route défile mais nous savons que nous serons en retard. Nous appelons notre contact et décalons le rendez-vous à l’après-midi. L’alcool attendra pour cette fois.


Ce nouveau délai nous permet de se faire un petit marché et de prendre un FAT gratin dauphinois chez un traiteur. Oui, pour vous ça ne veut pas dire grand-chose mais pour nous... c’est du grand luxe ! Donc on mentionnera le gratin dauphinois. Voilà.


Nous atteignons le domaine Vigneau-Chevreau, un producteur de Vouvray en biodynamie à l’heure dite.


[MINUTE VOUVRAY] : Le Vouvray c’est une centaine de producteurs sur environ 2200 hectares au nord de Tours. Il s’agit d’un vin blanc qui peut être « tranquille » - du vin classique – ou effervescent.

Le viticulteur nous fait visiter des centaines de mètres de caves, il est intarissable et comme c’est la première fois que nous visitons une exploitation viticole dans le cadre du projet… on en apprend beaucoup !

[INSTANT CULTURE BIODYNAMIE] : la biodynamie est un système de culture apparu au début du XXème siècle qui intègre le cahier des charges du bio (pas d’utilisation de pesticides notamment) en y intégrant une dimension plus ésotérique et organique (utilisation des cycles de la lune et des phénomènes naturels).



Après la visite, « on va faire une petite dégustation ? ». Notre foie va encore nous détester mais, comme nous sommes des gens curieux, nous acceptons.


En plein pendant le troisième verre et alors que notre teint commence à prendre dangereusement la couleur de la cuvée spéciale que nous sommes en train de boire, le viticulteur nous dit « ah oui au fait il y a un crachoir si vous voulez ». Tant pis, on n’aime pas le gaspillage, ça marche aussi pour le vin.

Nous reprenons la route vers Tours direction Fondettes – banlieue Nord-Est - où nous attendent Camille et Nico. On a eu son contact par Justine rencontrée à Orléans.


Vu que l’on va en faire un portrait plus complet sur instagram, on va vous résumer la situation ici :


  • Camille s’est lancée dans le zéro déchet en 2016 et a créé un petit blog pour sa famille afin de le sensibiliser à la problématique des emballages.

  • Au bout d’un certain temps, elle s’est rendu compte que son blog générait beaucoup plus de trafic que prévu et elle a approfondi sa démarche notamment sur son compte instagram

  • Comme toutes les maisons d’éditions veulent avoir un livre zéro déchets, elle a été contactée par Rustica qui lui a confié la tâche d’écrire un ouvrage sur la question.


Voilà, c’est à peu près tout ! Sinon, on a passé une soirée incroyable avec eux. Des gens simples, sincères, engagés…et marrants, tout ce qu’on aime !




Mercredi 4 septembre


La journée débute par de gros câlins à Camille et Nico, puis par une visite de Tours et un café le long d’un marché. La ville est jolie, le soleil donne… la journée commence bien !


Nous reprenons la route et suivons une loooooongue départementale. Le genre de route qui ne veut pas finir et qui n’est vraiment pas du tout intéressante. Nous passons tout de même par Montbazon et ses fortifications.


Ce mercredi c’est un peu la journée du culot. Nous avions voulu prendre rendez-vous avec deux éleveurs mais aucun ne nous avait répondu. Donc nous nous sommes dit qu’il était plus simple de sonner directement à leur porte. Ce genre de lourdeur… mais qui a payé !


On se pointe d’abord chez Histoire d’Oies qui n’a jamais répondu à nos moultes relances. « Ah c’est pas de chance, je reviens de vacances, j’ai beaucoup de travail » commence Jean-François. Le fin mot de l’histoire c’est qu’on reste 45mn devant son portail à discuter avec lui. Il est très bavard quand on lui parle de ses races anciennes ! Oui Jean-François vient de Touraine et il est décidé à perpétuer certaines races locales et anciennes. D’abord les oies et désormais les cochons.



Il aime ses bêtes, nous en parle avec beaucoup de passion et d’émotion. Il déclare même qu’au moment de les abattre – oui il ne fait pas ça pour leurs beaux yeux – il accompagne chacune de ses bêtes pour s’assurer qu’elle sera tuée dans de bonnes conditions.


Finalement, après de petits appels du pieds de Mouf - dont le cochon est l’animal fétiche - Jean-François nous ouvre sa porte et nous présente ses cochons. ô joie, ô bonheur ! Ils ont de grandes oreilles qui cachent leurs yeux et atteignent presque les 100 Kg.


Vient ensuite le big boss de la fange qui, lui, approche les 300Kg et là… ça ne rigole pas ! La différence de poids/taille est colossale ! Un peu comme mettre Teddy Riner et Mimi Mathy dans la même pièce.

Nous repartons ensuite pour 4Km dans une ferme qui élève des biquettes et fait des plantes aromatiques et médicinales (PAM). Son nom ? La ferme du Cabri-au-lait. Eh ouais il y a toujours des gens inspirés avec la langue française !


Sur le chemin, on se rend compte que Mouf, obnubilée par le gang des groins, a oublié son casque chez Jean-François. Tant pis, on ira le chercher demain !


On arrive rapidement. Personne. On tombe finalement sur une employée de la ferme qui nous dit que les gérants ne sont pas encore là mais qu’on peut attendre dans le jardin. Sébastien, l’un des deux gérants finit par arriver et nous dit qu’il doit faire un tour pour chercher de l’essence mais qu’après, on peut faire une petite visite de la ferme. Cano en profite pour grimper avec lui dans le camion, récupérer le casque de Mouf qui est sur le chemin et faire quelques courses.


A son retour la visite commence ! On sait que c’est frustrant pour vous qui lisez, de ne pas avoir plus d’information maintenant, mais on vous fera un résumé détaillé de tout ça sur instagram. Sachez juste que Sébastien s’est reconverti de l’informatique à l’élevage, qu’il a 80 biquettes et qu’il utilise la charte Nature et Progrès. Celle-ci est très stricte sur de nombreux points et notamment sur le bien-être animal.


On en apprend beaucoup sur le monde de la biquette – son comportement, la cyclicité de la reproduction, les bases de son alimentation (naturelle) etc - et passons la soirée avec toute la famille de Sébastien composée de Claire, son fils, des woofers et des employés.


Jeudi 5 septembre


Nous quittons la ferme au petit matin et roulons une petite dizaine de kilomètres pour trouver la gare qui va nous conduire plus au sud. En effet, on a un autre mariage la semaine prochaine et on a commencé à prendre du retard sur notre itinéraire. Comme on préfère arriver avant qu’après, on a décidé de prendre un train, de sauter Poitiers et d’arriver directement en Charentes.



Nous nous posons donc dans un restaurant routier en attendant l’heure du départ. Alors les routiers, on n’avait jamais fait. Mais le menu entrée-plat-dessert-café-vin/à volonté pour une douzaine d’euros… on n’a jamais retrouvé un tel rapport "qualité"-prix !


Notre train arrive et nous partons pour Saint-Maixent l’Ecole connue pour… son Ecole ! Une école de sous-officier qui fait vivre la commune et les alentours.

A notre arrivée sur le quai, nous recevons un appel. C’est Plaisirs Fermiers, des agriculteurs qui se sont associés pour créer un magasin paysan. Nous les avions contactés quelques jours plus tôt et ils appellent à point nommé !


Nous convenons d’un rendez-vous le lendemain et nous dirigeons sur les hauteurs de Saint-Maixant, chez des amis d’enfance de la famille de Thibaut. Au passage on prend une petite côte à 13% et Thibaut déraille en plein milieu. Crucifié le pauvre enfant !


Vendredi 6 septembre


Nous bossons durant la matinée puis nous mettons en route pour Plaisirs Fermiers. Nous y rencontrons Anthony – maraîcher – et Jean-Philippe – éleveur de porcs Label Rouge et fondateur du premier magasin avec cinq autres paysans. Durant 1h30 nous parlons du monde paysan, de leur démarche, de la nécessité de rester à une échelle locale pour créer de l’emploi et dynamiser l’économie.



Le premier magasin a ouvert en 2009 avec la volonté de sortir du système des coopératives et de vendre localement les produits. Aujourd’hui Plaisirs Fermiers c’est 6 magasins et des dizaines d’emplois dans la région. Toutefois, ce n’est pas une chaîne : chaque magasin a sa structure juridique propre et ses paysans.


Le rendez-vous terminé... on a l'agréable surprise de se faire remettre un petit sac avec plein de produits du magasin ! Merci ! <3


Nous retournons à Saint-Maixent où nous passons une douce fin de journée.


Samedi 7 septembre


Nous quittons Saint-Maix’ en milieu de matinée pour filer vers Niort. Vu que nous sommes amenés à revoir nos hôtes le soir-même, nous laissons nos sacoches chez eux et roulons à vide sur les terres globalement plates des Deux-Sèvres.


Nous y retrouvons Marine – la fille de Valou et Ninou pour ne pas nommer nos supers hôtes – Anthony et Evan son mari et fils avec qui nous passons la journée à Niort.



Dimanche 8 septembre


Après une matinée calme et un déjeuner ensoleillé, nous embrassons Marine, Anthony et Evan puis nous nous dirigeons vers le Marais Poitevins et les Charentes.


[POINT POITEVINS] : Après la Venise du Gatinais à Montargis… place à la Venise verte ! Il s’agit d’un parc naturel et l’une des plus grandes zones humides de France avec la Camargue. Un enchevêtrement de canaux témoigne d’une longue histoire entre le marais et l’homme. Il est désormais célèbre pour ses balades en barque et son « feu sur l’eau » (on remue le fond du marais ce qui fait remonter le méthane que l’on allume avec un briquet). On a même retrouvé un C’est Pas Sorcier qui vous explique tout sur la région !



Dans le marais, nous tombons sur un déstockage de bibliothèque. Des centaines de livres entre 50centimes et 1 euros. On voit la famille de Mouf dans quelques jours… on a encore un peu de place dans nos sacoches... huuum... et si on prenait un peu de lecture ?

Ni une, ni deux, nous nous retrouvons avec six ouvrages supplémentaires et plusieurs rencontres avec des personnes intriguées par nos vélos.


Nous continuons notre chemin à travers les marais et au son des coup de fusil. Oui, en ce magnifique dimanche, c’est l’ouverture de la chasse donc les bons et les mauvais chasseurs sont de sortie et les faisans ont chaud aux fesses.

Mouf en sa qualité de « chef flipette » de l’équipe, se voit déjà criblée de plomb et finit l’étape du jour dans un calme tout relatif.

[POINT TECHNIQUE DE SURVIE] : Mouf s’amuse à parler très fort lorsqu'elle commence à entendre des coups de feu pour être sur que les chasseurs ne la prendront pas pour un sanglier.


Nous finissons doucement à Surgères, non loin de Rochefort. Nous commençons à chercher un endroit où dormir et tombons sur le parc et les fortifications du XVe siècle… magnifique !



Finalement, Mouf n’a pas envie de dormir n’importe où et propose l’idée de planter la tente dans le jardin d’habitants de la ville. « Ok mais c’est toi qui demande » lui répond Thibaut. Et ça marche dès le premier coup ! Elle aborde une dame avec son plus beau sourire « bonjour on fait un tour de France à vélo, pourrait-on planter la tente dans le jardin svp ? » « Oui pas de problème ».

Ah d'accord, donc c’est si simple que ça ? Entendu, on recommencera.


Nous posons donc la tente et, très rapidement, la mère de famille vient nous voir et nous propose de prendre une douche. Puis de dîner avec la famille. Vous vous doutez bien qu’on ne dit pas non et que l’on passe une excellente soirée avec un repas où tout vient du jardin. C’est le mari qui a la main verte et qui a un super potager 10m plus loin donc tout l'été c'est produits de la maison !


Jolie fin de semaine, nous voici prêts à nous enfoncer plus encore dans les Charentes la semaine prochaine !


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Sinon on vous fait pédaler de force dans les champs pour l'ouverture de la chasse 2020

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