[Résumé SEMAINE 1: 16/05 - 19/05]
- Canouf
- 19 mai 2019
- 4 min de lecture
Aulnay-sous-bois -- Crépy-en-Valois -- Compiègne -- Cambrai (138km)

- Humeur de madame /10 : à l’image de la route, oscille entre 4 et 8.
- Humeur de monsieur /10 : constante, stagne à 9
- Jours sans crevaison : 4
Au programme : acclimatation à nos vélos, à notre nouvelle maison "imperméable/double arceaux carbone/sardines indestructibles", premières rencontres et construction des étapes pour rejoindre Lille.
Jeudi 16 mai : Crépy en Valois -- Compiègne :
Premiers coups de pédale à 15h dans les faux plats de la forêt de Compiègne. C'est assez agréable même si chacun y laisse un poumon dans la bataille !
Nous sommes royalement accueillis dans la famille de Sebi - un copain de copine. Lors du dîner, entre deux parts de pizza, on apprend que leur voisin a monté son propre système d'aquaponie et travaille dans la rénovation thermique des bâtiments. Alors forcément, ça nous intéresse. On lui a donc laissé nos coordonnées pour le rencontrer lorsque nous repasserons près de Paris.
Promenade nocturne sur les hauteurs de Compiègne. Sebi connait des coins tops pour admirer la ville ! Il nous fait remarquer une trouée dans la forêt en face. Forcément on lui demande ce que c'est et, en bon connaisseur, il nous répond : la légende veut que Napoléon eut fait réaliser ce boulevard de plusieurs kilomètres en une nuit afin d'assouvir un caprice de sa douce Marie-Louise... pour la surprendre au réveil !

Vendredi 17 mai : Compiegne - Villeselve

En visitant Compiègne, son palais impérial, ses rues, ses églises, on en apprend beaucoup sur Jeanne D’Arc.
Oui car c'est à Compiègne qu'elle s’est faite cueillir pour être livrée aux perfides anglois. Donc on nous sert de la Pucelle d'Orléans à toutes les sauces !
Au passage, légère déception car nous ne croisons pas Jean-Marie implorant son retour
pour sauver la France.
Le départ à vélo se fait après le déjeuner le long de l'énorme ex-usine Continental de Clairoix qui avait fait la une des médias à partir de 2009. Nous passons également près de la clairière de Rethondes sur les traces de l'armistice de 1918 et de 1940.
“Va cracher un grain lô” : nous sommes confrontés pour la première fois à l'accent du Ch'Nord à Noyon. Forcément ça nous fait un peu rire jusqu'à ce qu'on se rende compte que le quidam n'a pas forcément tort et qu'on se prenne le grain une heure plus tard. Et ça mouille fort le grain.
Comme, de surcroît, la fin de journée approche, nous nous arrêtons pour le premier bivouac avec vue sur éoliennes à l'arrière d’un jardin. C'est pas du 5* mais ça y ressemble !
Samedi 18 mai : Villeselve - Cambrai
On repart de bon matin et, après les petits villages en brique rouge, nous goûtons à une autre spécialité locale : les cimetières militaires.
Parce qu'en fait, il y a un siècle, cette zone fut le théâtre de la première guerre mondiale version guerre de position. Et le bilan fut sévère comme en témoigne le nombre hallucinant de cimetières des différentes nationalités mentionnés sur notre carte Michelin.
Côté route, sur le papier c'était "on suit le canal donc c'est plat". Dans les faits cela s'est passé un peu différemment. On vous épargnera les détails mais le Doctorat "Diplomatie et Résolution de conflits" de Thibaut fut mis à rude épreuve en fin d'après-midi.
L'arrivée à Cambrai s'arrose d'une bonne bière du Nord - oui ils en font - au Garage Café qui est LE repère des métalleux de Cambrai.
Comme on parle d'une bière à 9°, c'est légèrement i... éméchés que nous frappons à la porte de Jean-Louis, tout premier couchsurfer de toute notre vie. On ne saurait user de trop de superlatifs pour décrire Jean-Louis mais sachez qu'il est VRAIMENT. SUPER. COOL. WOW.

D'emblée il nous propose une douche, de manger avec lui et sa collègue, puis d'aller dans un musée pour la fin de soirée. On accepte bien volontiers sauf qu'on passe à table, on discute, on écoute de la musique (Jean-Louis a du goût alors c'est Massive Attack, Archive...) et puis on regarde la montre... déjà 1h du matin ! Tant pis pour le musée on a passé un super moment.
Dimanche 19 mai : Cambrai

Au matin il pleut des cordes. Bouse.
Jean-Louis nous annonce que ça va durer toute la journée alors on lui demande avec nos plus beaux sourires si on peut passer le dimanche chez lui.
Réponse : "j'l'attendais celle-là!"... c'est donc un grand oui dans la langue de Jean-Louis !
On passe notre journée à travailler sur le site, les photos, notre description... Jean-Louis nous reprend sur nos termes "sauver notre bonne vieille planète" :
"mais les gars la planète elle s'en fout de nous ,elle était là avant elle sera là après ! C'est l'espèce humaine qu'il faut sauver, pas la planète !".
Et sinon, on regarde un superbe documentaire sur le club des gens ennuyeux (à voir absolument!), on refait le monde durant la soirée puis on va se coucher parce que lundi... on reprend notre route vers Lille !
Coucou !!!
Si j’étais à l’heure ça se saurait ! Mais il n’est jamais trop tard et enfin c’est dans un retour en bus tardif que je m’en pose pour me plonger dans votre récit !
Un vrai bonheur de lire vos péripéties... j’adore !!!
J’attends donc de découvrir l’an suite avec impatience et... de vous rejoindre !
Des bisous